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DIAPHANE MONOCHROME RVB 01

Je me sens bien avec toi

Journal de bord par Philippe Garon, écrivain 

Samedi 13.01.2024
Le voyage commence dans un lit plein de chats. Mon lit. Notre lit. Le voyage commence avec le poids écrit petit petit des 1951 pages romanesques de ce bon vieux Reggie Ducharme, fantôme déjà de son vivant. Le fantôme qui ne gagna pas le prix de ce trou-de-cul d’Edmond Goncourt, mais qui, après 53 ans de misère, reçut par contumace les 30 000 piasses du Athanase-David. Le voyage commence par les mille kilomètres entre Bonaventure et Saint-Adolphe-d’Howard, dans la brève fenêtre entre une première tempête de trente centimètres et une deuxième du même acabit. Je me condamne aux travaux forçants, comme dirait, en farce, ma belle-mère. Je m’en vais me pelleter dans la belle grande page blanche de janvier. Écrire dans ma tête, au rythme des flocons excessifs. Encore l’Apocalypse selon Saint François de Sales, patron des journalistes. Le ciel nous tombe sur la tête à la vitesse de cinq centimètres heure. Jouqué sur la shed, je pousse en bas du toit ce gros nuage effoiré sur notre écoumène. J’enlève de sur ses épaules décaties la masse moelleuse de toute cette eau gonflée par le froid, pendant que le beau-père joue avec son tracteur, vroum-vroum, qu’il souffle les quelques trois cent mètres de chemin qui nous relient au canal asphalté de la 357, à la civilisation. Pendant que Geddy Lee chante dans mes oreilles, par cœur, la trame sonore de mes 20 ans, il y a 30 ans. Du chant en anglais, hélas, mais pas étatsunien au moins.

 

Dimanche 14.01.2024
Le plus dur dans le déneigeage d’une toiture, c’est quand tu pognes des clous de la tôle avec ta pelle traîneau. Comme t’as tendance à te prendre de l’air dans la pente en descendant puis que la poignée se trouve à la hauteur du bassin, tu finis tout le temps par te ramasser de vilains coups dans les gonades. Me voilà dans le ventre de YUL, l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, « Pet » pour les ceusses qui, comme moi, n’affectionnent pas particulièrement le politicien notoire.
Me voilà dans le ventre de l’avion. Quelques instants avant l’heure prévue pour le décollage, je vois un visage connu remonter l’allée. Rouquine plus jeune que moi, elle s’assoit à ma gauche. Je cherche, je cherche dans ma mémoire. Elle parle à sa voisine de siège et je l’entends dire « Je m’en vais présenter un spectacle à Paris. »

- Hey! Mais je te replace! Je t’ai vue à Carleton cet été quand t’es venue présenter la pièce de théâtre d’Étienne Lepage!
- Oui… En fait, il l’a coécrite avec moi…

Alix Dufresne qu’elle s’appelle. La pièce qu’elle va jouer au théâtre Sylvia Monfort, c’est « Hidden paradise », la performance très physique basée sur une entrevue du philosophe Alain Denault, spécialiste des paradis fiscaux. Pour remplacer Marc Béland, Frédéric Boivin va lui donner la réplique. Le Freddo dont mes collègues des Femmes poissons, Anabelle Thériault, Cylia Themens et Stéphanie Pelletier me parlent avec le plus grand bien.

- Hum… J’aimerais ça aller vous voir.
- Tu vas être où?
- Albert en Picardie. Je pense que ça se trouve à environ deux heures de Paris.
- Quand même. Mais tu me diras. Je te garderai des billets.
- Oh! Je voudrais pas… Mais oui, ça serait gentil…

 

Lundi 15 janvier 2024
Fanny vient me cueillir à Charles-de-Gaulle en char. C’est le gros luxe, le traitement princier. Le GPS de son cellulaire nous guide dans le dédale pour sortir de l’aéroport international. Une fois bien en piste, direction Clermont-de-l’Oise, on papote. Une pie probablement pas aussi bavarde que moi prend son casse-croute sur le bord de l’autoroute.

- Faudrait en voir une deuxième, sinon, ça porte malheur.
- Quoi?
- C’est ma mémé qui dit ça. Elle connaît toutes les significations, les superstitions en lien avec les pies. Pour chaque nombre de pies, il y a une croyance différente.
- Hé ben! J’aimerais ça la rencontrer, ta mémé…

On arrive aux bureaux de Diaphane. Je dépose mes valises dans l’appartement et vais me délier les pattes. Ça fait drôle de retomber dans un lieu lointain et à la fois familier. En flânant, j’apprends que Georges Bernanos est passé par ici. « Sous le soleil de Satan », à mettre dans ma liste. Comme Roger Martin du Gard, prix Nobel pour son cycle « Les Thibault ». Semblerait qu’il en a écrit les quatre premiers volumes au 3, place de l’Hôtel de ville, ce qu’un panneau d’interprétation commémore.

Joie de déjeuner avec l’équipe de Diaphane. Le mari de Fanny, pâtissier devant l’Éternel, nous a concocté une galette. Et c’est Camille qui devient reine de l’Épiphanie, mais neuf jours à rebours. Elle se mérite son titre monarchique en mordant dans un joli petit santon de bonne femme. C’est mieux que moi avec ma Batmobile en argile, lorsqu’on a fêté les Rois chez nous avant mon départ… Je me rends à l’église Saint-Samson, toujours barrée. Définitivement, je ne pourrai jamais en voir l’intérieur et encore moins m’y asseoir un peu pour essayer de vacher en toute dignité. Je passe sous les sept siècles de la porte Nointel, arrive dans le parc du jeu de paume. Une vieille madame pousse son vieux bouledogue. Un chiot tout guilleret arrive, détaché. La vieille madame se met à engueuler le jeune maître du petit mignon. Et lui, plutôt que de prendre son trou et d’attacher son canin adoré avec sa laisse, il se met à discuter avec la madame, à insister, et ça n’en finit plus. Je m’éloigne dans la rumeur de leur chicane, direction forêt du Châtellier. Au début du sentier, je vois un monsieur pisser contre la muraille, un peu plus loin, sur la rue du tour de Ville. C’est chic! Voyons Clermont! Un peu de tenue! Je descends jusqu’à la fameuse villa Tisserand, belle bourgeoise de l’Oise, fierté stratégique de la guerre de 14-18. Deux minous montent la garde en se lavant fièrement sous la marquise. Mais là, le décalage horaire me rattrape. Je retourne en me traînant les pieds au QG de la rue de Paris.

- Je vais essayer de ne pas m’endormir, dis-je aux amies de Diaphane.

Échec total. Considérant le froid, je me réfugie sous les couvertures avec « La part de l’ombre » de Fernand Dumont. Dans lequel je n’avance probablement même pas de dix pages. Morphée m’assène un grand coup de batte de baseball en arrière de la tête. C’est la faim qui me réveille. Mais il est beaucoup trop tôt pour aller manger. Je discute un peu avec Adrien, le petit nouveau dans l’équipe, qui m’encourage fortement à visiter Amiens pendant mon séjour.

- Notre-Dame de Paris entre trois fois dans leur cathédrale!

Tout le monde part du bureau. J’attends l’ouverture du restaurant indien situé juste en face pour aller me sustenter. On me l’a tellement vanté. Et pour cause. Ça fait du bien. Dommage que je n’aie pas noté le nom du plat que j’ai commandé. Il faut vraiment que j’écrive tout…

 

Mardi 16 janvier 2024
De l’inconvénient de ne pas prendre de notes… J’aime écrire dans ma tête. Le hic : elle est pas mal moins fiable que le papier. Alors me voilà, deux semaines plus tard, à essayer de me remémorer de peine et de misère le fil de cette journée. Je me souviens quand même la grande nouvelle concernant Fred : il est nommé chevalier! J’aurais vraiment aimé l’adouber. En brandissant un syphon de toilette, désinfecté quand même, je m’imagine poser le célèbre geste de la collée en gueulant comme un putois : « En ce mardi 16 janvier de l’an de grâce 2024, par les pouvoirs que je me suis moi-même conférés, je te déclare solennellement, toi, Fred Boucher, chevalier du Chicon, au nom du pain, du fisc et du simple d’esprit, Ramen. » Mais comme il a un problème de chauffage à la maison, ce sera pour une autre fois… Je me souviens évidemment qu’Estelle est venue me conduire à Albert. Qu’on a rejoint Valentine au gîte de la rue Firmin-Lalliez, cette maison sise juste à côté du monuments aux Morts où l’on va habiter au cours des dix prochaines semaines. Je me souviens qu’Émilie est venue nous rejoindre et qu’on est ensuite allés manger tous ensemble à pied au Hygge, ce qui m’a permis de découvrir la mairie, impressionnante pour le gars de Ste-Anne que je suis, et la fameuse basilique. Servi par Mathieu (en mâchant bien l’accent d’ici, ça donne « Matcheu », ce qui peut ressembler à la parlure parfois rencontrée chez nous tout en me faisant penser au nain Athcoum de Blanche-Neige), donc servi par Mathieu, fort bien d’ailleurs, je risque de retourner là. Après? Je me suis promené un peu dans la froidure de la place pour découvrir les alentours et faire des commissions. J’achète entre autres de la chicorée pour slaquer un peu sur le café. J’aime beaucoup le centre culturel le Zèbre. À la médiathèque, je pourrai emprunter quelques recueils de contes traditionnels typiques de la région. Il ne me manque plus que ma carte d’abonné. « Je me souviens » est la devise du Québec. Une devise, c’est comme un totem chez les scouts. Ça cible une qualité à acquérir.

 

Mercredi 17 janvier 2024
Il tombe une sorte de grésil. Les écoles sont fermées. On va reprendre l’activité prévue à mon horaire un autre moment donné. J’en profite pour m’avancer dans mes autres engagements. Je prépare du pâté chinois. Valentine me dit qu’elle aime ça. On va bien s’entendre.

 

Jeudi 18 janvier
Heureusement que j’avais rien de prévu à l’horaire aujourd’hui. Il a neigé, puis pas à peu près. Ben, d’un point de vue Picard je veux dire. Du coup (faut bien que je prenne un peu les tics verbaux d’ici!), du coup donc, la circulation s’en trouve pas mal perturbée. Et on donne encore congé aux enfants. Malgré les conditions climatiques, Valentine veut explorer le secteur. Elle m’explique qu’elle possède des « chaussettes », qu’on pourrait installer sur les roues de sa fringante Renault pour éviter qu’elle ne glisse trop. Des chaussettes… Pour mes compatriotes québécois qui, comme moi, pataugent ici dans l’ignorance, ce vidéo va éclairer notre lanterne. J’arrive à placer ces patentes-là à peu près comme il faut. Et voilà ma camarade partie dans le soleil qui daigne nous donner signe de vie. L’après-midi m’invite à aller prendre l’air, moi aussi. Un peu partout dans la ville, on se lance des balles de neiges. Je passe par la gare, j’essaie de trouver le comptoir Emmaüs indiqué par Google Map pour me procurer un bicycle usagé. Hélas, on dirait bien qu’Internet m’a induit en erreur. Mais Thierry, le responsable du groupe d’enfants que je vais rencontrer à Bécordel-Bécourt, en bon samaritain, règle le problème en me prêtant le sien. Je le dis souvent; je suis un gars chanceux.

 

Vendredi 19 janvier
Valentine m’offre qu’on aille virailler dans les alentours en char. Une des chaussettes de la voiture a sacré le camp, mais celle qui reste devrait nous donner une chance. Avec le beau – 7 °C qu’indique le thermomètre de son tableau de bord, pas étonnant que la neige insiste. Et nous voici parti.e.s à l’aventure, direction, La Boisselle, pour voir le trou de mine, ou Lochnagar Crater. De généreux monticules de patates brisent ici et là le galbe des coteaux. Les arbres givrés, les paysages enneigés, tout ça confère une allure insolite à la contrée, qui éblouit ma collègue photographe. Oui, les fameuses chaussettes améliorent l’adhérence des pneus de sa Renault, mais je lui reconnais des talents d’as au volant. À mon avis, elle pourrait se débrouiller haut la main dans nos conditions hivernales d’outre-Atlantique. La trace de l’explosion qui marqua le début de l’offensive franco-britannique du 1er juillet 1916 impose le recueillement.

On passe ensuite par le cimetière militaire de Pozière, où reposent 14 657 soldats du Commonwhealt morts en 1918. Avant d’arriver à Authuille, on s’arrête et on voit au loin le mémorial de Thiepval; 72 244 noms sont inscrits sur ses piliers. Près d’Authuille se trouve aussi le Lonsdale cemetery, qui compte 1542 tombes. Partout, on voit des traces de le Première Guerre. En fait, si je sais compter, en Picardie, c’est au moins 332 cimetières de soldats allemands, français, américains ou du Commonwealth qui sont éparpillés sur le territoire. Sans compter les multiples monuments funéraires marquant des hauts faits, tragédies et autres bouts de vie à partir desquelles s’est tricotté ce grandiose gâchis.

Le soleil baisse. Suspendue au-dessus des champs de betteraves blanchis, une nébulosité dense capte la lumière. Valentine arrête ici et là pour capturer l’éphémère boréalité du panorama. Entre autres, à flanc de côte, elle prend de très loin ce qui ressemble à une petite harde de chevreuils. Je ne sais pas trop, je ne connais pas la faune d’ici. Mais je sais qu’il ne fait pas froid. Il fait frette! Ça gèle jusqu’aux boyaux. Avant qu’il fasse trop brun, elle m’amène dans le bout d’Étinehem-Méricourt. « Étinan », pour les intimes. Elle veut me montrer une anomalie qui pique sa curiosité. Là, sur le bord de la Somme, des cabanes abandonnées à travers les méandres paresseux. Une collection glauque de portes défoncées, de toits effondrés, de vitres cassées. On se croirait à Tchernobyl. Ici aussi, la nature reprend ses droits. En m’approchant de l’eau, j’en découvre une, complètement éventrée; à l’intérieur, du lierre étouffe un bol de toilette. Un peu plus loin, le pépiement d’un passereau qui ressemble à une fauvette; le minuscule oiseau se dérobe de moi en sautillant dans le feuillage qui encercle un cadre de fenêtre dénudé. Juste à côté, à la surface des étangs, des poules d’eau, des malards, une ribambelle en sauvagine. Quelques minutes plus tard, montés au lieu-dit du Camp de César, une volée de cygnes se pose dans les eaux glacées. Le promontoire nous donne une vue générale assez géniale sur les environs. De retour à la maison, je concocte des crêpes jambon-fromage. Ou un ragoût de souk? (Que nous appelons « ragoût de Pat » dans la famille, autant par boutade que pour reconnaître la paternité de cette recette à l’ami Patrick Dion.) Maudite mémoire… Comment je peux accomplir décemment mon devoir de mémoire envers les dix millions de morts et huit millions d’invalides de 14-18 si je n’arrive même pas à me rappeler ce que j’ai mangé il y a quelques jours à peine?

 

Samedi 20 janvier
Avec les routes enneigées, hors de question d’aller à l’écurie aujourd’hui. On va remettre ça à la semaine prochaine. Je lève les voiles vers Amiens. Mais ma journée ne se déroule pas comme prévu. Un coup sur place, je constate que la maison de Jules Verne est fermée jusqu’au 7 février. Alors je me promène sans trop savoir où me garrocher. Sauf que le froid commence à me fatiguer. Donc, en marchant au hasard des rues entrelacées, j’arrive devant le Musée de Picardie et j’entre. Je pourrai au moins me réchauffer. Oh! Je capote ben raide! Ils possèdent une collection de sculptures puis de peintures à se jeter à terre. Certaines pièces très impressionnantes, comme une des deux copies du « Radeau de la Méduse » de Géricault commandées par l’État, un Picasso, mais aussi une très belle interprétation du mythe de Médée par Charles-Alexandre Crauk, un angoissant « Christ tombé sous la croix » de Crespi, plusieurs réussites symbolistes, un rigolo « Petit serpent » d’Alain Séchas, et surtout, surtout, un formidable Saint-Martin de Pierre Lagarde. Bref, le genre de visite nourrissante.

Après, je me rends à la bibliothèque pour réserver ma place au spectacle du conteur Abbi Patrix, recommandé par maître Michel Faubert. En vain; c’est complet. Alors je me dirige vers l’immense cathédrale, un peu dépité. Très impressionnante, mais je me rends compte que j’aime mieux les petites églises. Puis il fait tellement froid! Alors je repars en me disant que je vais rentrer « à la maison » sans m’acharner. Mais juste à côté de la gare, je vois un cinéma. J’entre, d’un coup qu’ils proposeraient quelque chose d’intéressant. Et là, bingo! « Bonnard, Pierre et Marthe ». Parfois, le hasard fait bien les choses. Je réalise que c’est le même réalisateur que « Séraphine », que je veux voir depuis mon séjour à Clermont. Un gars à suivre.

Bon, j’ai faim! Il me reste du temps avant mon train. Je m’enligne sur la rue Noyon. Arrivé à la place René-Goblet, juste à côté de la statue du général Leclerc, je vois une affiche : L’Improviste. Voilà exactement ce qu’il me faut! Dès que je fais sonner mon accent, le charme opère, on me sert avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Une version jazzy de « Every rose has its thorn » de Poison ambiance la place. Ça me rajeunit pas, ça. Mais leur carbonade de joue de porc au pain d’épices pommes grenailles confites me convient très bien. Avec ça, je vais pouvoir m’en retourner à Albert le ventre accoté, pour faire des beaux dodos. 

 

Dimanche 21 janvier
En ce jour de la mousse dans le calendrier républicain, dans la Belle province, on souligne le jour du drapeau. Il fait doux. Disparue, la neige. Avec Cyril, le chum à Valentine, on va à Péronne pour visiter le musée. Mais le musée est fermé. Bon, à cette date, c’est compréhensible. On reviendra. N’empêche. Qu’est-ce qu’on fait? Commençons par manger. Contrairement à ce que dit la serveuse, mon filet de sandre n’est pas un excellent choix. Seigneur que la sauce est salée! Sauf que je voulais attendrir un peu le poisson, vilainement sécotte. Mauvaise idée. Pas grave. Cyril mange comme un oiseau. Je peux terminer son assiette, qui est de loin meilleure que la mienne. Et la part de tarte tatin pour trois que Valentine commande aide à faire passer le tout. Ceci dit, après, qu’est-ce qu’on fait? Une petite marche aide notre digestion et nous mène jusqu’à l’église, très intéressante avec son plan carré. Et pour la première fois de ma vie, je peux monter en chaire. Le luxe! Joie! En face, une brocante attire notre attention. Et nous voilà dans une vraie caverne d’Alibaba. Ma fiancée capoterait, elle qui adore la vieille vaisselle. Mon fils, passionné d’artefacts militaires, itou. Je ne fais pas d’achats, même si un haut de forme me tente. Et une chaise berçante. Mais comme il faudrait prendre aussi sa sœur jumelle, et que la paire vaut 900 Euros, je peux oublier ça. N’empêche. Avec ça, on s’est gossé une sacrée belle journée.


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