2022/23 — Picardie Verte — Ecole de Beaudéduit
Ateliers à l'école primaire de Beaudéduit
Journal de bord par Olivia Villamy, journaliste
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26.06.2023
Troisième atelier
Après le reportage, nous passons à la phase d’écriture collective. Je m’installe avec eux, en classe et j’ouvre mon ordinateur. Nous reprenons chaque question puis je leur demande de me lire leurs notes ou de faire appel à leur mémoire.
Je suis impressionnée par la quantité d’informations qu’ils ont emmagasinée. Entre les notes et les souvenirs les anecdotes fusent. Elles sont aussi l’occasion de se rendre compte qu’il y a parfois des inexactitudes, qu’il est difficile de se souvenir précisément de la parole de quelqu’un et de ne pas la déformer.
Après quelques hésitations, nous réfléchissons au titre et au chapô de notre article. Comme au sein d’une vraie rédaction, nous avons quelques désaccords. Enfin, nous sélectionnons les photos. Il ne me reste plus qu’à faire la mise en page pour finir le travail de ces petits journalistes en herbe.
Deuxième atelier
Pour ce deuxième atelier nous plongeons dans l’exercice du reportage. Les enfants ont été répartis en trois groupes. Ceux qui prennent les photos, ceux qui posent les questions et ceux qui notent les réponses. Nous avons rendez-vous chez le maréchal-ferrant situé juste au bout de la rue.
Nous pénétrons chez lui par un portail en fer forgé avec deux têtes de chevaux. Rémy et sa compagne Caroline nous reçoivent sous une petite pluie. Nous nous installons sous le porche. Les enfants posent les questions que nous avons préparées en classe. Puis, Rémi passe à la pratique. Caroline emmène Oscar, un beau cheval à la robe bai servir de modèle.
Il nous montre toutes les étapes du ferrage. Il commence par retirer les vieux fer, puis il coupe la corne de l’animal qui a bien poussé avant de s’attaquer aux nouveaux fers. Dans son camion, à l’aide d’un four, il forge le métal pour l’adapter à la courbure des sabots d’Oscars. Il essaye les fers puis une fois que tout est ajusté, il ne reste plus qu’à clouer.
En le regardant, on est impressionné par sa maîtrise du geste technique et sa maîtrise de l’animal. Rien n’est laissé au hasard. Un clou posé au mauvais endroit peut blesser gravement le cheval. « Comme on dit pas de pied, pas de cheval », souffle l’artisan. Les élèves sont émerveillés et très attentifs malgré la température qui s’est bien refroidie. Nous repartons de chez Rémi, riches de toutes ces nouvelles connaissances et impressionnés par le savoir-faire de ce maréchal-ferrant.
Premier atelier
Les élèves de la petite classe du village de Beaudéduit m'attendaient de pied ferme. Avec la maîtresse, ils avaient déjà préparé une liste de questions. Ce matin, je serai donc l'intervieweuse et l'interviewée. Et il faut dire que les élèves avaient bien fait leur travail car leurs questions étaient bien réfléchies. "Est-ce que ça ment un journaliste ?", me demande l'un d'entre eux. Quand je leur renvoie la question : "À votre avis, est-ce que ça ment un journaliste ?" Tous répondent en chœur : "Ouiiiiiiii !" Aïe ! Après une petite explication du code de déontologie, je leur explique les règles du métier. La discussion se poursuit jusqu'à la fin de la matinée. Puis, nous passons à la préparation du reportage chez le maréchal-ferrant qui aura lieu dans deux semaines. On trie les questions et on réparti les petits groupes. Il y a ceux qui poseront les questions, ceux qui noteront les réponses et enfin ceux qui prendront les photos. Prochain rendez-vous : sur le terrrain !
Les élèves ont confectionné leurs propres cartes de journalistes, de véritables professionnels en herbe !